Aujourd’hui, nous évoluons dans une commune dont le Conseil municipal a perdu l’essentiel de ses pouvoirs au profit de la Communauté de communes du Sundgau.

C’est à ce niveau, gigantesque par la taille, que se gère désormais l’essentiel de l’activité de notre commune. Avant ces monstres de communautés de communes, nous avions déjà assisté, impuissant à la disparition de l’Alsace, devenue Grand Est, dans une grotesque région plus grande que la Belgique ou la Suisse. Ça devrait quand même nous interpeller quelque part, et doublement !

D’abord, parce que tout cela c’est fait sans que nous, simple citoyen, puissions dire ou faire quoi que ce soit. Des gens éclairés à Paris ont décidé pour nous et nous pouvons seulement accepter ce fait du Prince. Nous avons cependant le droit de ne pas dire merci. Ce désastre aura quand même permis de faire un triste constat : le Conseil d’État ne veille plus sur le droit, mais protège les décisions débiles de la caste au gouvernement. En effet, quand le Conseil d’État estimait, dans un arrêt très discutable que la loi Notre respectait la Charte européenne de l’autonomie locale du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, les signataires de cette même charte disaient exactement le contraire (point 208, page 47 : Les rapporteurs concluent par conséquent que les procédures d’adoption de la loi du 16 janvier 2015 relative « à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral » n’ont pas respecté les dispositions de la Charte susmentionnées et qu’il y a donc eu violation de l’article 5.), mais leur avis n’étant pas opposable, la loi reste valide… Pourtant, les accords internationaux priment sur le droit national. En conclusion de premier point : la démocratie n’existe pas plus en France que les contrepouvoirs et ceci nous renvoie très clairement à notre impuissance de citoyen.

Ensuite, parce cela n’a été possible que par le renoncement citoyen des élus du Conseil municipal qui a validé par le vote les décisions imposées par un Préfet. On aurait pu s’attendre à minima à une information sur les enjeux, les conséquences et les coûts de ce vote, mais rien… Pas la moindre allusion et même pas de quoi se consoler avec les comptes-rendus du Conseil municipal, car il semble bien qu’aucun débat sérieux et digne de ce nom n’ait même eu lieu. M. le Maire a clairement caché la vérité à ses conseillers municipaux, au moins dans ce qui est de la communication officielle. Et c’est grave, car les conséquences, nous les payons aujourd’hui :

  • La côte part de la taxe foncière et d’habitation de la communauté de communes est à la hausse et ceci pendant encore six ans, pour permettre l’absorption de la gigantesque dette de la comcom d’Altkirch. Voyez concrètement ici
  • Les services, comme ceux de la déchèterie s’amenuisent : moins d’horaires d’ouverture, nombre de passages limités et afflux des habitants des communes qui ne disposaient pas d’une comcom. Résultat, il faut très souvent faire la queue.
  • Le bâtiment de la comcom Ill et Gersbach n’est plus accessible au public et sans doute (je n’ai pas l’information) paye t-on encore le remboursement d’un crédit sur celui-ci.
  • La compétence économique, qui permettait à la commune de soutenir ses commerçants échoie désormais à la comcom du Sundgau. Nous ne maîtrisons plus rien et nous ne sommes plus en mesure de soutenir notre tissu commercial !
  • Comme le souligne M. Riegert, nous avons perdu une surface incroyable de terrain à bâtir, ce qui va limiter la croissance de notre commune et nous obliger à densifier si l’on veut continuer de croître…
  • Je rajoute un etc. car il y aurait encore beaucoup à dire.

On le voit, cette communauté de communes est un désastre pour notre commune. Que pesons-nous dans ce monstre ? Nous y avons deux élus, sur 89, tous deux issus de la majorité. Autrement dit, si M. Schielin devait être élu, vous n’aurez rien à attendre de la comcom, il n’a même pas été capable d’obtenir une vice-présidence pour Waldighoffen lors du mandat précédent.

Vous pouvez vous résigner à cette régression ou décider de ne pas accepter en votant pour la liste « Waldighoffen, réveille-toi ! » car si nous sommes élus, nous ferons tout pour sortir de ces monstres antidémocratiques, sans âme, sans efficacité et sans avenir. Et ne croyez pas que ce ça ne soit pas possible : d’autres l’ont fait. Quand on veut, on peut !

Jean-François Mattler