Regarder la réalité : l’état des lieux

Le constat est là : Waldighoffen est sur le déclin ! Notre commune ne fait plus envie… Le nombre d’électeurs sur la liste électorale est inférieur à celui des dernières élections municipales. Il y avait 1 137 électeurs inscrits sur la liste en 2014… Il en reste 1 113 sur le dernier listing envoyé par la commune. 24 en moins, ce n’est pas grave, direz-vous, certes, mais ils sont les indicateurs d’une inversion de tendance. En 2008, nous étions 1043 inscrits… 70 électeurs en plus de 2008 à 2014, 24 en moins sur le mandat suivant. Dure réalité des chiffres !

Plus de 100 logements sont vacants à Waldighoffen. Un Super U est à l’abandon depuis plus de 5 ans sans que nous sachions ce qu’il va devenir. La principale réalisation de l’équipe en place est la rénovation du cimetière… Évidemment, nous y serons tous un jour et il est normal de nous préoccuper de notre confort futur, mais quand les temps se font durs, ne pouvions-nous pas faire plus pour notre jeunesse ? Pour nos entreprises et nos commerces ?

Bien sûr, opportunément avant les élections, deux réalisations supplémentaires sont à mettre au crédit de l’équipe sortante : nos jeunes peuvent contempler le derrière de Jeanne d’Arc quand ils attendent leur bus sur la place de la mairie, réaménagée dans la plus grande confidentialité. Nous avons aussi une route avec un nouveau revêtement, mais elle devra à nouveau être ouverte pour l’assainissement… et elle attend toujours un trottoir. Nul doute qu’avec un minimum de concertation avec les citoyens, les choses auraient été différentes pour la place et pour la route. Quant à l’aire de jeux promise durant la campagne, elle n’existe toujours pas. Il est assez pittoresque d’apprendre qu’un cabinet d’étude planche sur la question de l’implantation, alors qu’au moment des élections de 2014, deux mamans de l’équipe de M. Hoff avaient déjà obtenu les plans, les devis et le financement…

Bien que la capacité d’autofinancement de Waldighoffen soit proche du double de la strate (273 € par habitant contre 156 € pour les habitants des communes similaires) la commune est aussi endettée bien au-delà de la moyenne de la strate (1 671 € par habitant contre 615 € pour les habitants des communes similaires). Le montant global des emprunts au 31/12/2018, derniers chiffres officiels disponibles, est de 2 614 000 € pour une annuité de remboursement de 325 000 €. Toujours en 2018, la commune a encaissé 676 000 € de dotation de l’État (impôts et taxes 35 000 € et 94 000 de dotation globale de fonctionnement [elle était de 217 000 euros en 2012 !]) le reste semble provenir des emprunts bancaires et dettes assimilées.

Pour voir tous les chiffres : https://www.impots.gouv.fr/cll/zf1/accueil/flux.ex?_flowId=accueilcclloc-flow

Sur la base des comptes rendus sommaires publiés dans le bulletin municipal, le dernier en date du 12 avril 2019 (Aucune trace des comptes-rendus, même sommaire, des Conseils Municipaux des 29 juillet 2019 et du 4 novembre 2019 – pourquoi ? – N’y avait-il pas le temps de les intégrer dans le bulletin municipal ?), il est en fait très difficile d’avoir une  idée précise de l’état de nos finances. Il faudrait se rendre en mairie pour consulter lesdits comptes-rendus, ou se rendre directement aux séances des très rares Conseils municipaux, ce qui a un côté frustrant, puisqu’il est interdit d’y prendre la parole pour poser des questions.

En analysant les chiffres des tableaux officiels en ligne et les comptes-rendus sommaires des bulletins municipaux, on peut comprendre que les emprunts en cours ont été souscrits à une période où les taux d’intérêt étaient encore assez haut. De prime abord, et sans les avoir consultés, les contrats de crédit prévoient des pénalités assez dissuasives en cas de remboursement anticipé, ce qui pourrait rendre vaine l’idée de renégocier les emprunts. Néanmoins, des failles juridiques permettent quand même d’envisager cette option qui nous ferait réaliser de considérables économies sur les emprunts (74 000 € d’intérêts chaque année quand même).

Au-delà des élus, l’important, c’est le sort qui attend notre commune : moins d’habitants, ce sont des classes d’école qui ferment, des commerces vides, des services publics qui s’en vont, le prix des maisons qui baisse et un bourg-centre autrefois actif qui devient une citée dortoir. Nous n’y sommes pas encore, mais en ces temps difficiles, nous ne pouvons plus nous permettre de continuer à dormir en laissant quelques-uns des citoyens élus décider seuls de notre vivre ensemble.

94 000 € de dotation globale de fonctionnement de la part de l’État, ça représente, sur la base des 1564 habitants de la commune, un retour sur impôts sur le revenu et TVA de 60 euros par an par habitant. J’invite chacun à mettre ce chiffre en face des impôts sur le revenu et la TVA qu’il paye et à se demander où va son argent. Dans les pays démocratiques, chaque niveau politique (commune, région, État) lève ses impôts ce qui permet d’avoir une vision plus juste de l’utilisation des sommes payées. En France, Paris encaisse tous les impôts et taxes et redistribue selon son bon vouloir. Comment s’étonner, dès lors, d’avoir des collectivités locales aussi soumises ? Cette réalité est devenue vraiment prégnante avec la baisse drastique de la dotation globale de fonctionnement devenue nécessaire au regard de l’état des finances de la France… Et ce n’est qu’un début !

« Projet d’avenir pour Waldighoffen »

Dans le système actuel, c’est au moment des élections qu’on mesure l’écart entre les promesses faites, gravées sur la profession de foi de la campagne précédente, et les réalisations. Si le programme de M. Schielin était le niveau nécessaire pour passer le bac, le niveau de réalisations qu’a atteint l’équipe sortante lui permettrait tout juste de  redoubler… la maternelle ! Jugez vous-mêmes.

Il n’a quasiment rien fait de son programme qui comportait pourtant des promesses chocs. Par exemple : « Coopérer efficacement avec les forces  publiques pour la mise en place d’actions préventives » ou « Garantir la disponibilité du maire et des adjoints ». Au contraire, vous verrez que notre programme ne contient aucune banalité destinée à remplir les pages…

Souvenez-vous… il suffit de cliquer sur la vignette pour voir la page à la bonne dimension.

Mais c’est surtout le système qui n’oblige en rien nos élus à tenir leurs promesses électorales qu’il faut remettre en cause. Il est anormal qu’il faille attendre six années pour que les citoyens aient de nouveau le droit à la parole et puisse renvoyer à la maison les élus qui leur ont menti pour être élus.