Le titre est provocateur. Il fait à la fois écho au nom de notre liste, « Waldighoffen, réveille-toi ! » et à la torpeur qui nous habite à la sortie de confinement. On aurait presque envie de dire : « Tout ça pour ça ? On ne va donc rien changer et continuer comme avant ? »

Ben… oui. C’est le plan prévu par le président de la France et nous n’avons d’autres choix que de nous y soumettre, car la majorité d’entre nous considère que ce système est bon et continue donc à le pratiquer. Le score de M. Macron au premier tour a été de 18,19 % des inscrits quand l’abstention, le vote blanc et le vote nul représentaient presque 25 % ! Cette minorité décide de tout à notre place, tel est le système.

Pourtant, les signaux sont forts, on sent tous que quelque chose ne tourne pas rond. D’un côté on nous dit que ça repart, que l’activité (et non la croissance) repart plus vite que prévu https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/economie-l-activite-repart-plus-vite-que-prevu-7800613330  (il est important de bien noter le conditionnel : la récession POURRAIT ÊTRE de — 17 %), etc. « En même temps », la fameuse phrase culte de Jupiter, on nous indique que la crise va frapper, qu’un tsunami de dépôt de bilan nous frappera à la rentrée https://www.lefigaro.fr/societes/a-cause-du-coronavirus-un-tsunami-de-depots-de-bilan-en-vue-a-la-rentree-20200525, que la crise à venir sera pire que celle de 1929 https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique-edition-speciale/covid-19-les-previsions-dramatiques-du-printemps. Si vous prenez le temps de lire les récits de 1929, vous aurez de quoi avoir peur : les jours de paye, les femmes (à l’époque, elles ne travaillaient pas encore, dans leur grande majorité) attendaient les hommes à la sortie de l’usine pour aller immédiatement dépenser l’argent qui, le lendemain, permettait déjà d’acheter moins que la veille. On payait à la commande au restaurant, car à la fin du repas, le prix avait déjà augmenté… pendant que d’autres mourraient de faim, etc.

Bien sûr, les banques centrales (toutes dirigées par des banquiers, ce petit monde s’autocontrôle, n’est-ce pas ?) sont à la manœuvre en créant de la monnaie comme s’il en pleuvait. Les riches n’ont plus de risques à prendre, on les paye même pour s’endetter, et si par malheur ils faisaient un mauvais investissement, la planche à billets tournerait à nouveau pour eux… Ce sont eux les patrons, les présidents de la République !

On a connu ça en 2008 avec les conséquences que l’on sait sur nos impôts, la hausse forcée de la rentabilité (avec les baisses de salaire, les plombiers polonais, les privatisations, l’austérité dans les services publics, notamment les hôpitaux…) et nous n’en étions pas encore à compter en trillions (mille milliards) comme aujourd’hui. Qui peut croire que, saignés comme nous le sommes, il nous sera possible de rembourser tout cela un jour… nous serons la première génération à laisser des dettes à nos enfants, en plus des déchets nucléaires et d’une planète en surchauffe.

Voilà qu’une prise de conscience commence à s’opérer, c’est juste un frissonnement, pas encore une claque. Grâce à un sondage, Greenpeace nous apprend que les Français seraient largement favorables à un changement de modèle économique à contre-courant des annonces gouvernementales. https://www.greenpeace.fr/espace-presse/sondage-les-francais·es-largement-favorables-a-un-changement-de-modele-economique-a-contre-courant-des-annonces-gouvernementales/

  • On apprend ainsi que
    73 % des Français vont maintenir ou accélérer leurs efforts en faveur d’un développement plus durable.
  • 58 % considèrent qu’il est légitime que les citoyens désobéissent ou enfreignent la loi pour lancer l’alerte sur les menaces pesant sur la planète.
  • 61 % sont favorables à l’introduction de deux repas végétariens dans les cantines scolaires.

Bref, là encore on mélange tout, car la désobéissance civile ou le changement des repas à la cantine, ça relève du domaine politique. Qui peut donc croire que le système politique qui nous a conduits là puisse nous en sortir ? Einstein posait le problème ainsi : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Vit-on dans un pays de fous ?

J’ai la faiblesse de croire en mon prochain et d’être convaincu qu’une réflexion commune est plus porteuse et plus riche que la réflexion de soi-disant experts. Il suffit de regarder les conditions dans lesquelles nous avons traversé cette crise de la maladie covid19… 

Alors, chères Waldighoffenoises, chers Waldighoffenois, vous avez la chance de pouvoir encore changer la donne au niveau local et d’opter enfin pour un système qui vous donne la parole et prend votre avis en compte. Que ferez-vous concrètement ?

Allez-vous rester prisonnier des vieux schémas du vote des familles, du relationnel de colistiers ? Ou allez-vous prendre votre destin en main et commencer à construire un avenir différent ?

En votant pour notre liste citoyenne, vous engendrerez trois effets, tous positifs pour vous :

1 — Vous participerez aux décisions qui vous concernent si vous le souhaitez. Quand bien même ne le souhaiteriez-vous pas, vous aurez la certitude qu’un maximum de personnes décideront et non pas seulement quelques conseillers pions de la chambre d’enregistrement qu’est devenu le conseil municipal.

2 — Vous envoyez un signal politique clair et net à nos élus, y compris les élus locaux : « Les électeurs ne vous font plus confiance et veulent désormais avoir leur mot à dire ! ». Fort de votre mandat, nous nous battrons pour sortir de cette comcom sans personnalité, sans vision et sans avenir pour revenir à une démocratie de proximité. Nous nous battrons pour sortir l’Alsace du Grand Est et pour revenir à nos amours rhénans qui nous ont toujours été si profitables et bénéfiques. Nous ferons usage de tous les (maigres) outils de démocratie que ce système a oublié de nous enlever pour mieux se protéger.

3 — Vous encouragerez d’autres citoyens d’autres communes et susciterez de l’espoir, car le concept de la citoyenneté est porteur d’avenir. Il existe plusieurs structures qui se concertent en ce moment même pour faire élire des citoyens à chaque élection à venir et retirer le pouvoir aux partis politiques, tous, sans exception, soumis à la loi des banquiers et de la finance. Quel parti vous a parlé de la création monétaire ou des conséquences de l’existence juridique des personnes morales ?

Du local au mondial, l’avenir viendra de nous tous. Tant que nous abandonnerons notre pouvoir de citoyens, nous acceptons d’être à la merci de ceux qui accaparent le pouvoir pour se servir plutôt que de servir.